Touche pas à mon désir

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Je suis une femme et comme toutes les autres, je suis née avec un sexe. La puberté m’a fait découvrir que j’avais des envies et que je pouvais en toute liberté les assouvir. Rien de plus normal jusque là si j’en crois l’ordre des choses. Il semblerait pourtant que celui ci soit fortement chamboulé ces derniers temps.

Tout au long de ma longue évolution j’ai vécu en paix avec mon corps et mes envies. Je me masturbais jeune fille sans honte et avec beaucoup de constance. Puis l’âge des premières expériences à deux est arrivé et j’ai aimé découvrir toutes ces sensations que d’autres que moi même pouvaient me procurer.

J’ai mené ma sexualité comme je le désirais sans me poser plus de questions que cela et sans jamais me sentir menacée par un ordre social rigoriste. J’ai fait l’amour et j’ai baisé d’autres fois, j’en ai tiré un plaisir infini et je n’ai jamais remis en question ce qui constituait la souche même de l’ensemble de mes envies.

C’est peut être simpliste ou bien irréfléchi mais je n’ai jamais cherché à m’expliquer quelle était la source de ce formidable désir qui m’habite. Je l’ai accepté bien avant de savoir ce que c’était en vérité, comme une partie intégrante de ce que je suis. Je suis hétéro, parfois bi, et j’ai toujours traité mes partenaires avec le respect qu’ils méritaient puisqu’ils étaient le résultat de mes propres choix.

J’ai aimé me regarder dans le reflet du désir masculin, j’ai joué à la putain, à la MILF, à la femme pleine de vices,  à la soumise quand j’en ai senti le désir au fond de moi même. Me suis-je sentie avilie ou manipulée par les hommes ? Non à aucun moment.

J’ai porté des tenues bien trop courtes et j’ai laissé le regard des hommes glisser sur moi, j’y ai vu des choses intenses et mystérieuses. J’ai caressé des queues que j’avais fait levées avec de simples mots, j’ai couché le premier soir, la première heure, à la première rencontre parce que je le voulais et j’en avais envie sans que cela ne me pose le moindre problème d’ordre moral. J’ai exhibé mon corps volontairement et cela m’a plu et malgré ma vie qui semble être faite de plein de débauches je ne me suis jamais sentie agressée, forcée ou bien même soumise à la volonté d’une autre personne que moi même.

Je me suis toujours considérée comme une femme libre à tout point de vue, sans comptes à rendre aux autres sur ma façon de vivre ma sexualité.

“Mais ça, c’était avant!!”, pour reprendre la petite phrase publicitaire. C’était avant qu’une vague de féminisme totalitaire s’abatte sur notre pays et veulent gérer et contrôler la sexualité des femmes. C’était avant qu’on érige l’homme comme un pourvoyeur de viols, d’attouchements et d’avilissement.

Avant, encore, qu’on définisse avec force de détails ce qui est permis et ce qui ne l’est plus du tout. Si je soutiens avec joie toutes les initiatives féminines pour faire avancer l’image et la position des femmes dans ce monde plus compliqué qu’il n’y parait , je me refuse totalement à y intégrer toutes notions relatives à la sexualité individuelle.

Je suis contre ce nouvel ordre établi qui semble vouloir normer ce qu’on appelle le désir. Je voudrais que l’on m’explique comment il est possible d’imposer une vision générale, un comportement unique à quelque chose qui soit aussi aléatoire et évanescent que le désir ? Cela me semble tout a fait impossible en vérité.

Une autre chose me gêne aussi profondément et me semble biaisée à bien des égards. Si la sexualité féminine n’a pas été mise en avant comme le fut celle de l’homme, il n’est pas non plus nécessaire de présenter continuellement la femme comme une victime d’un système totalitaire masculin.

A bien des égards et sans être reconnues comme des personnes méritant d’avoir du plaisir, les femmes ont su pourtant en prendre et en donner. Elles ne furent pas les éternelles victimes des hommes, frigides et superficielles comme ceux ci furent amenés à le dire publiquement.

D’ailleurs si on a un petit peu de culture littéraire on se rend bien vite compte que la fidélité n’était pas le mot d’ordre dans les différentes couches de la société ces derniers siécles. De nombreuses femmes avaient des amants qui firent leurs beaux jours. Etre cocu était donc un statut plus que courant et probablement un tour d’esprit de toutes ces femmes qui avaient compris que le plaisir était important et valait la peine d’être vécu.

Je n’ai jamais considéré la femme comme une victime des hommes et je l’ai toujours vu comme un emblème plein de force et de courage. Cela m’attriste donc de voir que l’on essaye insidieusement de détruire l’image de l’homme et de créer petit à petit une vraie peur et un mépris de l’identité masculine pour essayer de prendre un pouvoir qui serait plus sociale que sexuel.

Féminisme outrancier, Touche pas à mon Désir, ne me dicte pas ma conduite et laisse moi être la femme que j’aime être, celle qui à des palpitations dans sa culotte, celle qui se pâme en sentant le parfum de celui qu’elle désire, celle qui jouit avec puissance du savoir faire de son amant.

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