Mon cul est son royaume

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S’il l’écarte, mon CUL, il meurt ou il explose.

Il le sait et il n’attend que cela. A chaque fois, il construit dans sa tête sa bulle pleine de fantasmes et il y met en priorité mon cul qu’il aime tant. “Mon gros cul de chienne” comme il dit, celui sur lequel il se fait jouir tout seul dans l’intimité de sa chambre, quand il n’en peut plus d’attendre .

Mon cul est son royaume, son défouloir, sa petite fantaisie et son addiction à ma raie sombre et odorante l’envoie hors du temps qui passe. Il m’en parle tous les jours de mon cul, alors pour lui faire plaisir et parce que j’aime bien retourner le couteau dans la plaie, je le photographie sous tous les angles.

Fermé, ouvert ou tendu, je le lui montre dans tous ses états. Parfois je le décore sobrement ou de façon luxuriante pour qu’il voit bien que c’est une partie de choix. Un morceau succulent réservé aux initiés. Mon cul est gigantesque à ses yeux, un havre de paix ou l’on peut s’y enfoncer pour se reposer. Mais comme il est besogneux, il aime l’ouvrir, le voir travailler et se dilater, y plonger ses doigts et le fouiller.

Il y fait sa cuisine, oubliant que j’existe,il me retourne et lui parle, lui dit des mots d’amour, les mots des amants qui viennent de se mélanger et qui n’ont de cesse que de se remémorer l’extase. Il dort contre mon cul et au petit matin, il y plante sa virilité palpitante, comme un bon soldat obéissant.

Les jours de fête, ces jours ou il est là plus longtemps, il s’occupe de mon cul avec amour. Il le flatte, puis lui rappelle qui est le Maître.  Il le fait rougir, encore et encore de tant d’attentions jusqu’à lui laisser des marques de son passage. Puis il l’écarte brusquement, y plonge sa langue et le déguste comme on le ferait pour un met délicat. Doucement et avec application.

Sa langue rappeuse, passe et repasse sur l’oeil borgne de mon cul, tirant sur sa paupière plissée, il y passe le bout de sa langue pour essayer de lui redonner la vue. Il s’applique, il s’acharne, il s’excite puis il plonge dans ses profondeurs obscures et chaudes plein d’un sentiment de victoire. L’oeil à décidé de s’ouvrir à lui et le laisser trouver ce qu’il cherche.

Quand il est dans mon cul, je l’entend parler une autre langue et je m’étonne qu’il soit ainsi polyglotte. Il parle une langue sacrée que seuls les initiés connaissent et finit toujours par crier de soulagement ou de victoire, je ne saurais dire lequel l’emporte sur l’autre.

Puis il y reste bien au chaud, relâchant toutes les pressions qu’il a accumulé loin de lui. Il se cale bien, trouve la meilleure place et s’endort, ainsi imbriqué en moi, collé à mon gros cul , vivant là l’ultime degré de ses envies.

Il y a des jours ou timide et peu pressé, ou peut-être un peu pervers avec moi, il se contente de l’observer. Il me fait mettre à quatre pattes, le cul tendu vers l’infini et il le regarde sans rien dire. Puis comme s’il lisait du braille, il le parcours du bout des doigts, sans jamais se lasser ou il souffle dessus pour attiser un feu imaginaire  Alors que je voudrais bien plus et que je montre mon impatience, je ne reçois rien de plus que ces délicates griffures qui viennent zébrer mon cul de désirs inassouvis.

Mon cul reçoit des cadeaux, il le gâte, l’habille pour mieux le déshabiller ensuite. Lui offre des bijoux comme on le ferait à une femme fatale, il flatte son ego car il sait que mon cul s’offrira à lui encore plus aisément ensuite.

Loin ou prés de moi, il porte en lui le goût de mon cul comme on porte sur soi une marque de naissance.

Alors demain il recommencera le même rituel, car il ne se passe pas un seul jour ou il n’honore pas son royaume.

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