La femme qui avait une belle queue

shemale

Mon univers érotique est vaste et divers. Pour tout vous avouer il y a de nombreuses choses qui m’attirent et que j’aimerais tester au sein de ma vie sexuelle. Des choses simples comme des choses plus élaborées que je construis et qui me donne le pouvoir de jouir seule ou accompagnée.

Naviguer dans les eaux troubles du désir et s’y jeter à corps perdu m’apparaît toujours comme la meilleure chose que je puisse faire pour nourrir ma soif de découvertes. Il y à ces milliers de corps, de souffles et d’envies qui viennent s’enrouler autour de moi et dont je ne veux pas me libérer autrement que par une forte jouissance.

Suis je perverse ? sans doute aux yeux de la société, je me vois plutôt comme une exploratrice des temps modernes qui n’a pas froid aux yeux et qui accueille en son sein la possibilité de se délecter de toutes sortes de plaisirs qui n’ont qu’un seul dénominateur commun: L’envie.

Un jour, au détour de conversations épistolaires que j’entretenais sur les réseaux sociaux avec divers acteurs d’un monde liés au sexe, j’ai commencé à discuter avec une jeune femme distinguée, Anastasia. Un joli prénom de princesse slave pour une jeune femme dont la passion était la féminité et la lingerie. Elle m’était recommandée par une de mes connaissances qui m’en avait fait un portrait assez flatteur. Je n’avais donc pas hésité à répondre a son premier message qui était poli et agréable.

Personne cultivée et charmante, Anastasia avait cependant une aura de mystère qui l’entourait et dont je n’arrivais pas à percer la bulle. Cela ne me déplaisait pas, au contraire, et au fil de nos conversations quotidiennes je compris que je m’attachais à cette femme dont j’ignorais l’essentiel mais qui me procurait de vives sensations.

Elle habitait dans un petit appartement mansardé d’un quartier parisien et dépensait la quasi totalité son argent dans tout ce qui pouvait la rendre plus féminine.

Elle était élégante, grande, mince et avait un corps plutôt androgyne sans trop de formes à l’exception de sa poitrine qu’elle avait rutilante et dont elle était plus que fière.

Elle ressemblait à ces femmes d’une autre époque, conscientes de leur pouvoir d’attraction mais qui semblaient ne jamais en faire cas. Éthérée, calme et posée, elle ne s’enflammait jamais sauf quand il s’agissait de me dire combien elle me trouvait à son goût tant j’incarnais selon elle la féminité absolue.

J’aimais bien sa façon désuète de me faire comprendre qu’elle me désirait. C’était poétique et cela me projetait mentalement dans son petit lit, nue et collée contre son corps. Mais au delà de ce que j’aurais pu prendre pour une addiction que parfois suscitent les réseaux sociaux, se cachait quelque chose de beaucoup moins commun qui ne cessait de m’exciter et de me rapprocher d’elle.

Ce qui était assez curieux pour moi car je savais que je n’étais pas attirée spontanément par les femmes et que celle-ci n’était pas le genre que je m’imaginais aimer.

Un jour que nous discutions de l’éventualité de nous rencontrer, elle me révéla enfin la véritable nature de son être. Nous avions beaucoup parlé de cul ensemble, nous confiant nos goûts et nos envies mais elle ne m’avait jamais fait part d’autres relations qu’elle avait pu avoir ni de la forme de son intimité. Je sentais toujours comme une sorte de pudeur émanent d’elle, mettant cela sur le compte d’une timidité latente je n’insistais jamais.

Je fus donc surprise de la franchise qui tout d’un coup s’écoula de sa belle bouche gourmande qui me donnait toujours envie d’un tas de choses interdites par la bienséance.

Elle était bien une femme, mais elle avait aussi une queue et des désirs tournés vers les femmes. Pour entamer sa transformation et pouvoir payer ses différents soins elle était entrée plus jeune au service d’un couple fortuné pour satisfaire leurs désirs sexuels. Elle était ainsi devenue, la petite pute de Monsieur et la compagne de chambrée de Madame, allant de l’un à l’autre , leur donnant son corps et s’occupant du leur. Monsieur l’avait soumise et poussée à entretenir une féminité de tous les moments, il l’enculait plusieurs fois par jour pour qu’elle comprenne sont statut de femme. Madame quant à elle, soumise depuis fort longtemps aux exigences de Monsieur, lui léchait ses orifices meurtris et la consolait en la baisant doucement avec amour.

Puis ayant fini par lasser ses patrons, et se retrouvant à la rue, elle s’était résolue à se prostituer. Servant de réceptacle à des messieurs de haute lignée, qui voulaient une belle femme à leurs bras et une belle queue dans leurs lits. Ils n’étaient pas doux avec elle, car elle représentait leurs parts d’ombres dont il ne voulait pas accepter la réalité mais dont ils avaient besoin pour supporter leurs vies quotidiennes .

Mais son rêve ultime était de vivre une véritable histoire d’amour avec une femme, comme elle l’avait vécue partiellement avec Madame. Elle cherchait des bras consolateurs, un amour vrai et sensuel, lui permettant de sortir de sa condition d’objet et elle pensait que c’était possible avec moi.

Loin d’être choquée par sa vie peu commune, j’étais excitée au plus haut point et je voulais plus que tout partager son lit. Je rêvais de sentir ses seins venir s’écraser contre moi pendant que sa grosse queue viendrait combler ma fente béante, ouverte en un seul cri de famine. Je voulais caresser ses longs cheveux soyeux quand sa tête serait entre mes jambes. Sa bouche m’aspirant de toute la force de son désir.

J’imaginais sa langue parcourant tout mon corps, s’enfonçant dans tous mes orifices, officiant à me faire jouir. Je me voyais saisir à pleine main sa queue, pendant que j’embrasserais son corps tendre et imberbe, d’une douceur exquise. Je nous voyais dans toutes les positions, profitant de ce désir qui nous avait saisit et dont nous devions assouvir absolument toutes les exigences.

Je ne savais pas si je pouvais l’aimer comme elle le souhaitait, je savais seulement que j’avais envie d’elle pour tout ce qu’elle m’inspirait et que j’avais envie de le lui rendre à travers l’émulation de nos deux corps bourrés de désirs.

Le rendez vous fut fixé, nous étions pantelantes et échauffées à la terrasse de ce café qui se trouvait en bas de chez elle. Cette étape était superflue mais nous avait semblé être la dernière barrière convenable s’ajustant à des conventions sociales que nous ne voulions pas écouter mais qui s’imposaient à nous par défaut. La table n’arrivait pas à contenir notre désir fou et nous partîmes en courant bien avant que le serveur n’ai eu le temps de nous apporter notre commande.

La montée des sept étages nous séparant de chez elle fut chaotique. Nos baisers pleuvaient de partout, nous empêchant d’avancer et de reprendre notre souffle. Nous ne pouvions nous empêcher de fouiller nos corps, arrachant au passage tout ce tissus inutile qui nous couvraient, dévoilant l’une à l’autre une semi nudité qui loin de calmer notre faim ne faisait que l’accentuer. C’est en guenilles, telles des gueuses de bas quartiers que nous franchîmes sa porte. Nous délestant du peu qui avait échappé à cette bataille d’escaliers, nous nous ruâmes l’une sur l’autre.

Nous baisions à n’en plus finir, nous écroulant à bout de souffle l’une sur l’autre riant de nos similitudes et louant cette queue qu’elle avait et qui lui permettait de me posséder à l’infini. Elle n’avait jamais voulu s’en séparer car elle savait que c’est ce qui lui donnait le dessus, ce qui attirait les hommes et ce qui comblait les femmes. Elle voulait être cette femme à la grosse queue qui pouvait assouvir les fantasmes les plus enfouis , les plus secrets, les plus pervers et j’aimais cela.

Son ambiguïté était devenue ma drogue et je ne voulais plus qu’une chose, baiser, me rouler dans la luxure avec elle et jouir.

9 commentaires

  1. Votre récit est palpitant d’autant que je me vois tres bien à votre place car ces divines créatures du 3eme sexe sont en plus douées d’une sensibilité hors du commun . En vous écrivant “je me vois” vous aurez compris qu’il m’arrive de partager de tels instants avec ces “Drôles de Dames” qui restent tous gravés en moi.

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