Le jour où je suis allée dans une soirée BDSM……

Soirée BDSMSoirée BDSM

Je suis une femme aventureuse, j’aime bien la nouveauté et comme je suis un tantinet curieuse,je me suis retrouvée un jour dans une soirée BDSM au sein dans un club qui porte le joli nom de “Clair Obscur” club-sm-clairobscur . C’était bien sûr une vraie première pour moi, bien que j’avais déjà pu lire et entendre de nombreuses choses sur le sujet et que je me sentais indéniablement attirée par ce milieu.

C’était surtout une idée de mon amoureux de l’époque qui tout d’un coup s’était senti pousser une vocation pour la domination et qui voulait voir comment cela se passait au sein d’un club spécialisé dans le domaine.

Nous voilà donc partis pour découvrir et profiter des joies du sadomasochisme en couple. Nous avions choisis une soirée ou il y avait une domina qui faisait une démonstration de son talent, une certaine “Maîtresse Angèle”. Visiblement elle était assez réputée sur la région et les gens se pressaient pour la voir.

j’aimais bien les fessées c’est vrai

Nous nous préparons donc en nous parant d’attributs vestimentaires adéquats version “en cuir tu m’attire” et nous nous acheminons vers le club à la grande porte noire.

J’aimais bien la combinaison en tissus wet que je portais, elle moulait bien mes formes et ce que j’aimais c’est que j’étais complètement nue en dessous, ça m’excitais de me dire que si je devais l’enlever, tout le monde verrait mon corps et mon gros cul.

Je ne savais pas trop ce qui m’attendais dans ce genre d’endroit et je me demandais comment y étaient les gens ? sympa j’espérais et pas trop dingues parce que moi, j’aimais bien les fessées c’est vrai mais je n’étais pas habituée à des violences plus hard et je n’étais pas certaine de vouloir en subir de ce genre.

Je pressais tout de même le pas, presque impatiente à l’idée de vivre une aventure extraordinaire, arrivée devant la porte, je la poussait et rencontrais la patronne de l’établissement. Une dame d’un certain âge, habillée tout en cuir avec un collier à pointes autour du coup. Après les salutations d’usage, elle me dit une chose qui me marqua et dont je me souviens encore maintenant  : ” Vous, vous êtes une pure soumise, vous allez adorer notre établissement et vous allez plaire à Angèle !!!”

Je souris un peu bêtement en me demandant tout de même comment elle pouvait savoir que j’étais soumise, ça se lisait autant que cela sur mon visage ? Moi même je me demandais ce que j’étais réellement.

Je la remerciais pour son  accueil et je poussais une petite porte, toute noire encore. Quelle ne fut pas ma surprise !!!!

Je venais d’entrer dans une très grande pièce qui ressemblait à la foire du trône à quelques différences près pourtant, puisqu’au lieu des lampions et des peluches,  je découvrais des machines de tortures sur lesquels des gens gisaient.

Attachés, menottés et à moitié ou totalement nus, certains semblaient en état de décomposition des sens. Je voyais briller des anneaux et j’entendais siffler les lanières de fouets s’abattant avec force sur des corps que je présentais mous .

Ce genre de choses vous met tout de suite dans l’ambiance du lieu et là je me sentais totalement immergée dans un monde ou la douleur et le plaisir étaient concomitants.

La chair des condamnés à la douleur rougeoyait aux moindres contacts, elle grésillait mais semblait danser sous les coups et les appeler avec encore plus de force. Les yeux bandés par d’élégants petits masques de sommeil, je ne pouvais voir que les bouches se tordre et frémir d’une douleur qui se transformait en un plaisir non censuré.

Les corps affamés réclamaient leur dû laissant pour certains s’écouler leurs semences, fluides internes que les Maîtres de ces esclaves des temps modernes recueillaient comme la légitime monnaie de leurs services.

Le silence n’était entrecoupé que par les cris des victimes consentantes ou par les ordres gutturaux ou doux comme une caresse des maîtres et maîtresses qui contraignaient leurs soumis/es à se laisser aller à leurs fantasmes pervers. Même les voyeurs se taisaient, regardant ce spectacle minutieusement orchestré, avec recueillement et respect.

Je reculais doucement me sentant comme de trop dans cette fantaisie d’esprit qui me faisait peur pour je ne sais quelle raison explicite. Avais je peur de cette façon de traiter les gens? ou avais je déjà conscience que cela pourrait me plaire.? Je me faisais parfois peur toute seule ne contrôlant que très approximativement ma capacité à aller toujours plus loin.

Je continuais à reculer quand je sentis qu’on me prenait la main. Cette main était comme une caresse, un souffle léger qui venait se poser au creux de ma propre main. Une sorte de récompense qu’on venait me donner pour me libérer de ce que je venais de voir.

La douce pression de cette main me renvoyait à mon enfance, je me sentais soudainement redevenu une petite fille, protégée qui n’avait rien à craindre du monde cruel qui l’entourait et ça me faisait beaucoup de bien.

Mes bras furent attachés au dessus de ma tête

Quand la main se fit plus insistante,  je me retournais et je vis une jeune femme brune, petite aux yeux noirs.

“Je suis Angèle et je t’ai choisi comme soumise ce soir”, sans un mot je la suivie ou elle voulait m’emmener, encore une fois, lorsqu’elle me passa un masque noir autour des yeux  je ne protestais pas, j’avais confiance.

Elle me fit changer de pièce en douceur, je le compris à l’odeur qui n’était plus la même et au léger changement de température qui tout d’un coup me donna la chair de poule. Puis elle m’ordonna de lever les bras, ce que je fis. Sa voix était comme sa main, douce et aérienne, pleine de bons sentiments.

Mes bras furent attachés au dessus de ma tête et je fus soulagée du reste de mes vêtements. Je me retrouvais donc offerte et nue,  livrée à « sa main » qui allait sans aucun doute imposer sa volonté à mon corps.

Le premier coup me fit l’effet d’une morsure et je me mis à pleurer, le second me brûla l’épiderme et les suivants furent comme une évidence. Mon corps se ployait sous la douleur puis la cherchait quand elle se faisait moins évidente, la ressentant comme un manque, un vide et l’attendant avec la délectation de la peur.

Mon corps faisait des arabesques tirant sur les chaînes qui liaient mes bras, le fouet toujours plus insistant venait y dessiner son histoire et ses envies et je gémissais de douleur ou de plaisir, je ne savais pas , je perdais la tête!!!

Mon corps était un champ de bataille sur lequel passait des plumes et des lames, quand la douleur était trop forte, sa main venait soulager mes blessures. Puis elle s’appliquait de plus belle à travailler la chair, la rendant indolente et soumise.

Je me sentais profondément perdue comme si mon esprit était noyé dans un brouillard sans fin. Le néant battait son plein dans ma tête donnant la vedette à mon corps qui était devenu la ligne directrice de tout mon être.

Quand l’œuvre de sa divine main sur mon corps fut achevée, elle me donna un tendre baiser et me libéra de mes liens.  Je la laissais me guider doucement car je portais toujours mon masque.  Elle me  retira celui ci et je découvris que j’avais eu un public qui s’était visiblement délecté de son art et peu être aussi un peu de mon innocence dans le domaine.

Je portais désormais sur mon corps les stigmates d’une main inconnue qui me laissait inachevée et dépendante d’elle. J’en voulais plus, je le savais et il me faudrait explorer plus profondément cette envie.

5 commentaires

  1. Premier commentaire : ce texte est fort bien écrit. Les phrases coulent les unes après les autres comme un torrent, les mots sont bien choisis, imagés : on visualise la scène, on se sent dans ce club jusqu’à arriver à la fin du texte, qu’on a lu d’un trait…
    Voilà pour la forme.
    Mais pour le fond… quel profond malaise à la lecture de ce texte. Je ne porte aucun jugement, j’exprime simplement mon ressenti intime, ce qui s’est passé dans ma tête en lisant cela.
    Comment une femme éminemment intelligente (loin de moi toute idée de flatterie), et se qualifiant elle même de “sapiosexuelle”, se laisse totalement faire, lors de cette soirée, se laisse attacher les poignets au dessus de sa tête sans avoir la moindre idée de ce qui va lui arriver, se laisse fouetter au point d’en pleurer (!), se laisse dévêtir… On obtient évidemment la réponse à la toute fin : cela lui a procuré du plaisir.
    C’est là où, dans mon cerveau, se produit un bug : recevoir des coups de fouets par un homme dont on est amoureuse, à la limite, je peux le concevoir. On lui offre sa soumission, c’est une forme de sexualité. Mais recevoir des coups d’une domina qui donne son spectacle, avec qui on ne partage strictement rien…
    Autre chose que je ne comprends pas : un peu de douleur peut être plaisante, ok, un tout petit coup de fouet, un tout petit coup de cravache, un pincement des seins un peu appuyé… enfin plus exactement, flirter avec le stade où la sensation pourrait devenir de la douleur, juste avant qu’elle ne le soit… mais recevoir des coups à en pleurer…
    J’ai hâte de parcourir la suite de votre blog car ce qui m’a toujours fait peur, avec le SM, c’est la surenchère. J’ai une amie qui “pratique” depuis longtemps, après les coups de fouet et de badine des premières années, elle en est maintenant à un stade assez ultime : elle doit boire des dizaines de spermes mélangés d’hommes qui l’ont les uns à la suite des autres sodomisée lors de rituels très “hards”, elle doit s’asseoir sur des tabourets à clous, elle passe parfois ses nuits attachée par le cou à un banc pulic sous les fenêtres de son maître… C’est son choix et elle ne cesse de me dire qu’elle y prend du plaisir – enfin plus exactement, qu’elle est folle amoureuse de son mâitre, et que sa seule angoisse est qu’il “change de soumise”. Cela me laisse profondément dubitative… et j’espère que vous n’irez jamais aussi loin.
    Mais encore une fois : aucun jugement en moi, chacun vit sa sexualité comme il l’entend !

    • Chère Camille

      Merci pour votre commentaire. Tout d’abord, Je tiens à vous préciser que j’ai vécu cette aventure il y a un moment déjà avec un homme avec qui je ne suis plus désormais. Ce fut une expérience unique en nombre puisque depuis je n’ai jamais plus mis les pieds en club SM. Je pense que cette expérience m’a fait pleurer sur le coup car je ne m’imaginais pas vivre les choses ainsi. Avec le recul, il m’apparaît clairement qu’émotionnellement je n’étais pas à l’époque la femme que je suis actuellement et que j’étais plus sexploratrice que sapiosexuelle.
      Désormais j’ai à mes cotés un homme avec qui je suis plus heureuse et qui me laisse être ce que l’on appelle une souminatrice puisqu’il dit lui même que sa seule volonté réelle de Maitre est de rendre sa soumise la plus heureuse possible. Croyez moi je suis bien loin de vivre la vie de votre amie soumise pour laquelle, d’ailleurs je ressens beaucoup d’empathie. Je ne peux pas concevoir, dans ma logique des choses, qu’un homme qui soit disant est censé l’aimer, lui fasse subir autant de choses extrêmes à la fois avilissantes et dangereuses à mes yeux.

  2. Ce débat entre Camille et vous m’intéresse au plus haut point

    Tout d’abord, ce texte est très agréable à lire dans sa forme.
    Perso, je fus interpellée par cette douleur profonde décrite dans cette expérience vécue.

    Je me suis beaucoup posée la question qu’évoque Camille : la surenchère. Quels sont les limites qu’on se fixe ? Ou plutôt où est notre vrai plaisir (et non celui de l’homme avec qui on “joue”) J’ai tester, réfléchi, senti. Ce qui m’attire et ce qui m’excite c’est la douleur du martinet ou de la main et non la soumission en elle-même. Et puis, à terme je pratiquerai sûrement les switchs en changeant de côté de la douleur. Mais, je ne veux pas procurer de la douleur sans en avoir ressenti, le plaisir, la perversité, l’ivresse. Pour résumer, pour limiter la surenchère, je ne me donne pas tout entière à un homme. Je continue à voir mes amants, par exemple. Je m’interdis de le nommer maitre. Je lis beaucoup de blogs de “soumises” pour comprendre où sont les limites de l’avilissement et du danger pour soi-même, et comment/pourquoi on les franchit. Et puis je laisse tout cela de côté, quand je choisis consciemment d’aller “jouer”.

    Enfin j’aime beaucoup le terme de Aristochatte : souminatrice

  3. Bonjour,
    Tout d’abord, bravo pour ce très beau récit. Je découvre depuis peu votre blog et je pense que j’ai encore beaucoup d’articles à découvrir !
    Je suis moi-même soumis depuis plusieurs années et j’ai découvert il y a peu le Clair-Obscur avec ma Maîtresse et c’était aussi une première pour moi !, cf. l’article sur mon blog
    https://soumisludic.wordpress.com/2016/04/20/une-premiere/
    Pour répondre (un peu) à Camille, on peut facilement se laisser prendre au jeu suivant la manière dont on y est mené, même si on n’est pas avec son (sa) dominant(e). Il m’est arrivé à plusieurs reprises d’être aux mains d’autres dominantes sous le contrôle de ma Maîtresse. Il est vrai que je suis de tendance masochiste, mais j’ai pu souvent aller assez loin dans ces jeux (en y prenant moi-même du plaisir très souvent, ou dans certains cas pour faire plaisir ou honneur à ma maîtresse). J’ai eu toutefois l’occasion de vérifier que je ne pouvais aller aussi loin quand Elle n’était pas directement présente.
    Pour répondre à la fois à Aristochatte,Camille et Madame Z, je comprends très bien que ce ne soit pas le choix d’Aristochatte de ne pas vouloir de SM (du moins un peu sévère) au sein de sa relation. Je respecte bien sûr ce type de choix. Mais il faut aussi comprendre que d’autres (soumises et soumis) recherchent et trouvent le plaisir par la douleur et le don de soi dans la douleur. Le rôle du dominateur ou de la dominatrice est alors très important car c’est sur lui seul ou elle seule que va souvent reposer l’aspect sécurité. C’est la plupart du temps ma Maîtresse qui juge que mes limites sont atteintes car je n’ai souvent aucune envie que çà s’arrête au moment où il est utile d’arrêter (état de subspace); ce phénomène est d’ailleurs beaucoup moins vrai , comme je l’ai dit, avec d’autres dominant(e)s auxquels aura pu me confier ma Maîtresse et avec qui j’ai eu l’occasion à plusieurs reprises d’utiliser le “safeword” , utile dans ces cas là , alors que je ne l’utilise quasiment jamais avec ma Maîtresse. Une maîtresse ou un maître qui aime son soumis ou sa soumise et qui le ou la connait bien, doit pouvoir empêcher d’atteindre des extrémités dangereuses.
    Enfin, personnellement, je garde un excellent souvenir de cette soirée au Clair-Obscur, mais il est vrai que j’étais avec ma Maîtresse !

  4. vous avez choisie un des rares club propre et honnête de paris avec cris et chuchotement ( un peu cher ) bref moi j’ai essayer le château des lys ,et je n’ai vraiment pas eu ce genre de plaisir

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