Ne me délivrez pas de la perversion

l'AristoChatte

Je ne sais pas si je suis dans une relation narcissique avec moi même, dans un face à face avec mon âme ou si j’ai tout simplement besoin de sentir une douleur brûlante qui vient s’abattre sur moi pour me sentir vivante.

Je suis depuis longtemps loin de tous les clichés habituels de la femme parfaite, je m’épanouis dans les trahisons de la raison, dans les dysfonctionnements de la logique, je me roule dans les excréments de la distorsion mentale et je conchie la morale.

Je m’acoquine avec des âmes controversées qui distillent leurs perversités à petit feu, laissant le plaisir s’insinuer au plus profond de l’humain. Je joue l’alchimiste de leurs humeurs, les laissant à la fin défaillir de la perte de leurs grandes illusions.

J’ai vécu auprès d’hommes qui étaient puissants se distinguant de la masse désolante de la race humaine par leurs cerveaux, concentrés de pure perversités oxydées. Des maitres fédérateurs, commandants en chef de bataillon d’âmes perdues qui s’ignorent. Guillotinées et sacrifiées sous le poids de leurs écrasantes volontés, elles défaillaient toutes les unes après les autres, jetant soudain autour d’elles, le dernier regard du supplicié qui vient de prendre conscience de sa fin imminente.

Leur principal mot d’ordre était la perdition qu’ils distillaient avec euphorie. Ils n’avaient que mépris pour les manants. Ils murmuraient leurs ordres, sifflaient, griffaient et caressaient leurs subordonnés qui ne savaient plus vers qui se tourner pour hurler leurs désespoirs muets. Alors ils courbaient tous l’échine et obéissaient, seul salut hypothétique qu’ils leur restaient en attendant  de recevoir une gratification qu’ils rêvaient pour une fois douce.

Mais moi, ma véritable perversion ne s’est jamais située dans le pouvoir dictatorial. Moi ce que j’aime et que je chéris par dessus tout, c’est le pouvoir et la complexité de la séduction, jeu au combien plus dangereux que la force tutélaire.

N’est il pas agréable de passer par la douceur d’une sensualité exacerbée pour disséminer aux vents des graines d’envies qui viendront ensemencer ceux qui en seront recouvert.

J’ouvre les mains et j’arrose mon entourage de mes envies éclectiques, je joue avec les rimes et j’assomme de mots érotiques les réseaux sociaux, je fais l’amour à la planète et laisse couler mon envie sur le bout de mes doigts. Et si tu me plait toi, dont je sens la sève monter alors je me transforme en une Circée civilisée. Te balançant un flow sensuel destiné à te convertir à ma religion, celle de la baise infernale et intersidérale.

Et tu succombes, tu te tords pressé d’atteindre la jouissance que tu espères depuis si longtemps. Mais aussi mutine que coquine, je joue à la chatte qui poursuit sa souris , l’essoufflant et l’épuisant pour mieux la dévorer ensuite. J’aime te voir peiner, espérer, perdre confiance et te répandre d’avoir du trop attendre.

 Suis je perverse?, sans nul doute, mes envies et mes désirs ne sont pas ceux du tout venant.

Mon esprit emprunte des voies souterraines que je ne maîtrise pas toujours, je plonge avec puissance dans les bassesses du monde pour mieux comprendre qu’elles sont mes limites. Limites , ensuite, que je repousse pour sentir le pouvoir de ma volonté absolue. Mon esprit est ma source inaltérable de jouissance, il n’y a que dans l’extrême que je ressens des choses. Alors je brave le danger et m’y expose toute entière. Me dénudant devant la puissance du désir que le monde brasse et charrie.

Je suis morte dans la fade réalité de la vie, j’ai besoin d’intégrer un autre monde plus brulant, plus lumineux. Un monde ou les codes sont inversés et ou les terrains de jeux sont plus dangereux. Le désir m’offre un carré VIP de tortures en tout genre, il est comme un vieux juke box, plein de titres qui ne se jouent plus mais qu’on aime encore entendre.  Sa grande perversité n’a de limites que la mienne et nous dansons un tango raffiné, cherchant chacun notre tour à surpasser l’autre par d’habiles manœuvres psychologiques. Mon espérance la plus profonde et d’avaler ce désir et de le recracher sur mes amants pour qu’une fois dans leurs vies ils soient brulés au plus profond de ce qui les fait accourir vers moi.

Mais il joue avec moi, se moquant de mon addiction à sa volonté, il me traîne dans la boue de ses bassesses, me trainant par la chatte qu’il sait réceptive à ses provocations entêtantes. Je suis sa junkie, il est mon souteneur. Il m’exploite me jetant sur les trottoirs pavés d’envies. Me poussant à consommer sans modération, à me tuer à petit feu pour mieux m’écraser. Et j’ai envie de lui crier Baise moi encore une fois !!!!

Sommes nous la quintessence de la rencontre de deux perversités narcissiques luttant avec acharnement pour l’obtention d’un pouvoir absolu et sans égal ? Ou sommes nous deux entités perdues dans l’univers de la manipulation, ne sachant plus fonctionner autrement ? un jour il me tuera me laissant étendue sans envies, sans sève et sans espoirs

Mais surtout ne me sauvez pas !!!!  ne me délivrez jamais de l’enivrante perversion qui est en moi.

4 commentaires

  1. Bon Ben Voilà!

    je me Re-Connais bien moi qui bat les Sentes de la mêlée Parfumée Numérique de mes instincts les plus vivant, vivaces et vivifiants……,

    Pour ma part je me pose oui, la question de cette perversité sans désir de pouvoir ni de puissance, sinon de celle (puissance) obtenue par l’ivresses et les vertiges des sommets, des orgasmes, ceux ci, curieusement “secs” par apprentissage de vivre sur un fil, celui du rasoir…….

    je me reconnais en tous cas dans ce type de diagnostic….., Psychopathe je me sens, et tellement inoffensif à répandre ainsi cette Abondante et Joyeuse, Festive Semence romantique et Amoureuse de l’Infinie Volupté,

    Merci pour ce délicieux texte donc je viens d’avoir connaissance par la Dame Audrey De Boregard (Luxure et Volupté)

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